Lycée Bossuet

Un témoignage de vie, un témoignage d’engagement.

Publié le mardi 1er octobre 2024

« Si tu veux changer ta vie, commence par faire ton lit », la devise de Baptiste Mekari a eu de quoi désarçonner bon nombre des élèves de Première et Terminales du lycée Bossuet.

A l’heure où débutent les premières interrogations en abordant le cycle Terminale, les jeunes prennent appui sur les parcours des adultes qui les entourent : parents, aînés, amis, enseignants sont autant de sources d’inspiration. N’est-il pas néanmoins important de proposer des chemins possibles en dehors des sentiers battus ? Le parcours de Baptiste Mekari nous a semblé être un éclairage pertinent permettant de rejoindre nos élèves dans leurs préoccupations personnelles, en découvrant le sens qu’ils souhaitent donner à leurs orientations professionnelles.

En effet, face à ce jeune ingénieur diplômé, les élèves de Première et Terminale n’ont pas assisté, ce mercredi 25 septembre, à une conférence comme les autres. Certes, Baptiste Mekari leur a fait part de son cursus d’études supérieures qui l’a conduit à devenir ingénieur des travaux et de la construction. De ces projets en région parisienne et en région PACA, il a tout d’abord su partager la colonne vertébrale de sa passion pour son travail : travailler avec des Hommes et des Femmes, des compagnons aux collectivités territoriales, s’engager pour édifier des bâtiments solides à l’usage de tous.
Le mot est lâché : s’engager. Voilà bien ce qui a donné à cette présentation une tournure allant bien au-delà d’un simple conseil d’orientation.
Fortement ancré dès son plus âge, l’engagement a été pour Baptiste Mekari le fil rouge de ses choix de vie.
Scoutisme, Président du Bureau National des Etudiants Chrétiens en Grandes Ecoles, vice-président de la Junior ESITC Etudes (permettant aux élèves ingénieurs) d’aider à la conception des chantiers), administrateur du fonds SELAM (Fond pour lutter contre les abus sur mineurs)…autant de décision d’investissement personnel qui l’ont conduit, à l’heure du choix, à ne pas se lancer vers la voie toute tracée en intégrant une grande société de construction mais à faire le choix de servir à l’étranger et de mettre ses connaissances et son savoir-faire au service des plus démunis.
C’est ainsi que nait sa rencontre avec l’Œuvre d’orient pour laquelle il s’engage et s’envole vers le Liban, quelques mois après la destruction du port de Beyrouth.
Le défi est immense. Dans cette enclave du vivre-ensemble, où se côtoient près de 18 communautés religieuses et tristement mis en lumière ces derniers jours par l’actualité, c’est un chemin d’espoir jalonné par des figures phares qui ont participé à l’édification de la motivation du jeune breton. Sœur Magda au plus proche des réfugiés palestiniens, Père Hani, prêtre maronite ouvrant sa cantine solidaire à des victimes de l’explosion, La chorale « Cœur du Liban » sont autant de points d’appui permettant de mettre en œuvre les projets de reconstruction. Des écoliers sans école aux malades sans hôpital, nombreux sont ceux qui ont bénéficié du soutien de l’œuvre d’Orient dont Baptiste Mekari fait partie.
Comment s’engager à un si jeune âge sur ce chemin ardu qu’est celui d’aller vers l’autre ? La réponse de Baptiste Mekari est celle de l’exigence avec soi-même, du parcours d’évolution, du refus de rester dans son confort quotidien. Elle met en exergue la nécessité de savoir d’où l’on vient et de ne pas avoir peur de l’échec.
Marié dans quelques jours, c’est avec son épouse qu’il partira au mois d’octobre, fonder une antenne de la Fondation des Œuvres d’Orient en Ethiopie. Cette nouvelle aventure, en couple, sera également accompagnée par l’association « Mariés sans Frontière ».
Baptiste Mekari s’est vu ravi de l’attention et du vif intérêt que les lycéens ont porté à son propos. Gageons qu’il a gagné son pari d’allumer en eux l’étincelle de l’envie et de l’engagement. Le rendez-vous est pris à son retour, pour un récit, à deux voix cette fois-ci, de leur rencontre avec le continent africain.